• Texte de mon mari, lorsqu'il était chanteur dans un groupe local : 

     

    PLAISIR DE SOUFFRANCE

    Telle une vierge écartelée,
    Je veux te voir souffrir.
    Je veux t'entendre supplier :
    "Qu'on arrêt ce martyr !"

    Je veux voir ta peau,
    S'humectant de sang.
    Et t'arracher des mots,
    que seul moi comprend.

    L'amour ou la mort :
    Le plaisir d'être dominé.
    L'amour ou la mort :
    Choisit ta destinée.

    De mon fouet humide,
    Je lacèrerai ton coprs;
    Et avec un acide,
    Tu aimeras plus encore.

    Le plaisir ultime :
    Naît de la souffrance,
    Les plaisirs intimes:
    A toi de mener la danse.

    L'amour ou la mort :
    Le plaisir d'être dominé.
    L'amour ou la mort :
    Choisit ta destinée.

    © Grindeath (1995)


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  • un dernier texte (toujours pour le projet de ma fille) :

     

    Jema

    - « J'adopterai bien un chien... » me dit-il un jour. Quoi ? Un chien ? Il veut un chien mais nous avons déjà un chat, Gandalf. Oui comme le sorcier du film « Le Seigneur des Anneaux » sauf que notre chat n’est ni gris ni blanc, il est tigré. Alors pourquoi ce nom ? Parce que lorsque nous l’avons adopté, c’était l’année des « G » pour les chats et que nous adorons cette trilogie. Maintenant il veut un chien… Nous avons eu des souris, je vous fais grâce des noms que nos enfants leurs avaient donné. Elles nous ont quittés il y a trois ans environs. Et maintenant il s’est mis en tête d’avoir un chien.

    -« Tu comprends, j’adore les chiens, j’en ai eu un il y a quelques années, et puis cela me fera sortir, je reste à la maison à tourner en rond » m’explique-t-il en me faisant les yeux doux et en caressant mon bras. Il sait comment s'y prendre pour m'amadouer.

    Donc nous voilà en quête d'un chien. Mais quel type de chien ?

    - »J'aimerai bien un gros chien style Border Collie ou un Malinois, ou celui comme Lassie, enfin bref un gros chien ».

    Sauf qu’un gros chien, cela prend de la place et nous n’en avons pas tant que cela. Nous habitons certes une petite maison avec un petit peu de jardin mais ce dernier n’est pas assez grand pour permette à un tel chien de se dépenser correctement. Et puis lorsque nous partirons en ballade avec la voiture, on le mettra où ce chien ? Il ne tiendra pas avec les enfants à l'arrière. Il faudra qu'on tire au sort du style plouf plouf c'est toi qui reste ? Et si on laisse le chien à la maison, à quoi cela servira-t-il d'adopter un chien ? Sans parler des vacances, ni du bruit qu'il risque de faire, et ça nos voisins ne vont pas apprécier, bref je ne vois que des inconvénients à recueillir un chien. Attention, je ne dis pas que je n'aime pas les chiens, mais je suis réaliste, ou du moins j'essaie de l'être. Je lui suggère donc de prendre un plus petit chien.

     

    - « Ha non ! Cela fait chien à sa mémère ! me rétorque-t-il, tu m'imagines me promener dans la rue avec un petit chien ? J'aurais l'air ridicule voyons , continue-t-il, et puis je serais capable de m’asseoir dessus comme avec le chat ! »

     

    Jema (© Hécate)

     

    Je l'avais oublié celle-là... Un soir qu'il fumait à la porte-fenêtre du salon, il a effectivement faillit s’asseoir sur Gandalf. Mais quelle idée aussi il a eu de se mettre sur ce fauteuil cet imbécile de chat ! Une fois couché il se confond avec ce dernier donc forcément.... Cela nous d'ailleurs valut un sacré fou rire. Je voyais bien qu'il s'était assis sur le fauteuil et qu'il s'agitait comme s'il cherchait à s'installer confortablement. Il s’est relevé en s'écriant : « Je me disais aussi j'ai le cul qui bouge ! Mais y a le chat sur le fauteuil ! » Et notre Gandalf qui le regardait hébété, à peine réveillé....

    Donc il veut un chien mais ne sait pas exactement lequel. J'en parle donc autour de moi pour obtenir des conseils. Peut-être que nos amis auront des idées, et, effectivement il s'avère que cela est le cas. L'un d'eux nous conseille le bouledogue français. Je vais paraître difficile, mais sur le coup, je ne suis pas emballée. Le bouledogue, ce n'est pas ce chien pataud qui bave tout le temps ? Si c'est effectivement cela, trop peu pour moi. Je n'ai pas envie de passer mes journées derrière ce chien pour nettoyer sa bave ! En plus si c'est pour qu'il ressemble à celui que possède notre voisin, non merci ! A chaque que nous passons devant son grillage nous avons l'impression que nous allons lui servir de petit déjeuner ! Mais comme mon mari est curieux, il va sur internet afin de regarder à quoi cela ressemble un bouledogue français. C’est un petit molosse, doux et très sympathique, de petite taille, la peau de la tête forme des rides et des plis mais pas comme les petits vieux, non c'est même mignon. En fait, je crois que j'aime bien. Pour lui, la décision est prise ! Ce sera un bouledogue français ! Sauf que.... cela coûte cher, très cher car on ne peut les trouver que dans des élevages.

    -« Ce n'est pas grave, j'ai le temps, j'attendrai que nous ayons les moyens » décide-t-il. Les moyens, les moyens, nous ne sommes peut-être pas prêt de les avoir vu le prix qu'il faut payer. Par moment je me dit qu'il est comme un gamin qui croit encore au Père Noël car à moins d'un miracle, son chien il ne l'aura jamais. Nous passons quand même des annonces ici et là, on ne sait jamais, un particulier peut être obligé de se séparer de son boule. Comme on dit le malheur des un fait le bonheur des autres. Plusieurs mois passent et rien, personne ne répond. Nous commençons à nous faire une raison, sauf que j'oublie régulièrement que la vie est parfois espiègle.... Une personne désireuse de séparer de son chien nous contacte. Franchement, pour moi, c'est trop beau pour être vrai. Nous échangeons plusieurs messages afin d'être certains que cela n'est pas une arnaque. Vous savez ce genre d'annonces où un maître a récemment déménagé à l'étranger et où comme par hasard le chien n'arrive pas à s'acclimater. Ils vous proposent de vous envoyer l'animal par avion accompagné d'un vétérinaire et la seule chose à votre charge sera les frais d’aéroport. Sauf que le chien vous ne le voyez jamais et au passage il vous aura délester d'une bonne somme d'argent. Rendez-vous est donc pris afin de rencontrez la bête. Je vous laisse imaginer l'état d’excitation de mon mari... Pour tout vous avouer, je suis également impatiente.

     

     

    Jema (© Hécate)

     

    - «  Ho qu'elle est belle », murmure-t-il en la voyant pour la première fois. Devant nous cabriole une jolie petite bouledogue. Les oreilles dressées, elle nous observe avec un regard coquin. Puis, d'un coup elle se met à courir dans notre direction et nous saute dessus comme si elle nous connaissait depuis toujours. Elle est vive, pleine d'énergie. Sa maîtresse nous explique les raisons qu'elle doit se séparer de sa chienne. Franchement je ne l'écoute à peine tellement je dévore cette boule de poils des yeux. Je sens que je craque pour elle. Oui, moi qui au départ n'était pas partante pour adopter un chien, j'avoue que je partirais bien de suite avec la chienne dans les bras. L'affaire est conclue et quelques jours plus tard, Jema débarque à la maison. Vous ne pouvez pas imaginer la joie qu'elle nous procure chaque jour. C'est notre rayon de soleil.  

     

    Jema (© Hécate)


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  • un autre texte (toujours pour le projet de ma file) : 

     

    Mon clown triste

     

    En ce moment ma moitié ne va pas bien du tout.

    La maison est triste sans son rire, ses bêtises, ses blagues. Il erre comme une âme en peine. Du matin au soir et du soir au matin il tourne en rond comme un lion en cage. Ne sachant pas où se mettre, quoi faire, quoi dire. Il sait qu'indirectement il fait du mal aux autres, aux êtres chers qu'il aime mais c'est comme cela, il n'y peut rien. Il a troqué son costume du clown joyeux et rieur pour celui du clown triste.

    Il ressent comme un énorme vide en lui, une impression d’avoir raté quelque chose d’important à un moment donné mais sans savoir quoi exactement. En fait si, il pense savoir ce qu’il a raté, il rêvait de devenir un artiste, en avait les capacités mais il ne se trouvait pas dans la bonne ville et n'était pas entouré des bonnes personnes pour réussir son rêve. En fait, il l'a réalisé en partie son rêve. Pendant quelques années, avec son groupe il s'est produit dans la région et commençait à être connu. Ils ont fait plusieurs fois la couverture du journal local. Mais les aléas de la vie ont fait que le groupe s'est dissout. Le travail, l'armée, la famille.... Les membres du groupe se sont éparpillés aux quatre coins de la France et lui, il est resté là, seul avec ses rêves.

    Il est triste  à l’intérieur et porte en permanence ce masque devant les autres. C’est un clown triste, vide, qui n’a plus le goût à rien, qui joue la comédie afin d’essayer de préserver les êtres qui lui sont chers, à moins que ce ne soit pour se cacher la vérité à lui-même, même s'il a conscience de ce qu’il est et de ce qu’il ressent. Enfin je le crois, je l'espère.

    Dans sa tête, tout est si simple et si compliqué en même temps. Tantôt il pense une chose, tantôt il en pense une autre. Tantôt il veut faire cela, tantôt il veut faire ceci. Toujours en perpétuel balance, il se dit que les autres ne le méritent pas, qu’il serait mieux ailleurs et nulles part. Mais il ne sait pas où en fait.

    Il a l’impression de vivre dans un monde d’égoïstes, a envie d’être égoïste à son tour mais n'y arrive pas. Il pense que s’il n’était plus là, son entourage se porterait mieux, mais en même temps, il ne veut pas faire ce choix, ou n’arrive peut-être pas.

    C’est difficile d’expliquer ce qu’il peut ressentir, moi je pense le savoir car je le sens au fond de mon être, de mon cœur. Mais peut-être que je me leurre. Les autres n'arrivent pas à comprendre sa douleur, ses souffrances intérieures et cela le fait d’autant plus souffrir qu'il se sent incompris.

    Je ne sais plus quoi faire, ni comment faire avec lui. J'aimerai que son entourage le comprenne, l’aide sans que cela paraisse pour de la charité, de la compassion. C'est difficile pour eux aussi, j'en suis consciente mais en même temps je me dis que parfois ils ne font guère d'efforts. Ils sont de la vieille école, pour eux ce mal est inconnu. De leur temps, cela s'appelait la mélancolie, cela n'était pas bien vue. Ils ne comprennent pas ce qu’il peut vivre et ressentir au fond de lui.

    Il a l’impression qu’il faut qu’il rentre dans une case mais qu’aucune ne lui correspond et il n’arrive pas à trouver sa place ici, dans ce monde. Parfois, il se dit qu’il est peut-être né à la mauvaise époque, au mauvais endroit.

    Parfois j’ai presque honte. Pas de lui, mais de moi. Moi qui vais bien, moi qui travaille, m'occupe la journée, gagne ma vie pendant que lui, reste là, ne sachant pas quoi faire. J'ai honte de pouvoir me lever, alors que lui, il n'y arrive pas. Honte d'avoir un but dans ma journée alors que lui... J'ai de la peine aussi de le laisser comme cela à la maison, seul, sans pouvoir faire quelque chose pour lui. Parfois j'ai peur. J'ai peur qu'il fasse une bêtise. Mais pas n'importe quelle bêtise, celle qui est irréparable... Une fois, d'ailleurs, il a bien failli la faire cette bêtise. Mais je suis arrivée à temps. Je l'attendais chez des amis pour un repas, puis j'ai senti une drôle d'impression, un nœud dans l'estomac. Ne me demandez pas pourquoi, mais j'ai subitement eut l'envie d'aller le chercher. Juste pour vérifier qu'il était bien réveillé et qu'il était prêt à venir. Je suis donc remonté à l'appartement où nous vivions à cette époque. Il était là, sur le balcon, une cigarette à la main. Dans sa tête, certainement la dernière. Il a levé ses yeux inexpressif et à soupiré. Soulagement ou contrariété , je ne saurai le dire. Tout ce que je sais, c'est que si je n'étais pas venue à ce moment précis, mon clown triste ne serait plus.

    J’aimerai qu'il retrouve son sourire, son vrai sourire, pas ce masque qu’il affiche tous les jours….

    Parfois j'ai envie de laisser tomber aussi. J'ai honte mais par moment je me dis que tout serait peut-être plus simple s'il faisait son choix et abandonnait la partie... Par moment, c'est moi qui ai envie de tout laisser tomber, de tout plaquer et partir loin, partir je ne sais où, avec je ne sais qui, seule ou avec ma famille, je ne sais pas.

     

    Quoi qu'il fasse, je sais que je respecterai son choix car je l'aime plus qu'il ne peut l'imaginer. Aimer une personne c'est également accepter de la laisser partir si tel est son choix, même si cela nous fait mal, très très mal.... 


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  • voici un texte personnel (texte écrit pour un projet au collège de ma fille)  :

     

    JOURNAL D'UNE CONSCIENCE

     

    Mardi 10 mars 2015

     

    Cela fait quelques temps que je l'observe, sans qu'elle s'en aperçoive. C'est là le meilleur moment, car quand elle sait qu'elle est observée, elle se compose un masque. Elle n'aime pas montrer ses faiblesses, ses cassures, alors quand elle se croit seule, je l'observe attentivement. Parfois un voile triste s'abat sur ses yeux, furtivement, mais elle se reprend vite et affiche de nouveau ce visage souriant. Souriante, elle l'est toujours, même lorsque cela ne va pas. Elle est comme cela. Toujours souriante et toujours gentille, mais sans jamais se forcer, car c'est sa nature.

     

    Mercredi 11 mars 2015

     

    13 ans. Cela fait 13 ans qu'elle ne s'occupe plus ou peu d'elle. Mais des autres oui ! Il faut aussi dire que tout n'a pas été facile ces dernières années : problèmes d'argent, perte de travail, dépression de son mari, souci de santé et j'en passe. Une vraie spirale d'événements. Elle s'est retrouvée « seule » pour gérer, sans beaucoup de soutien de la part de la famille et des amis. Ils ne comprenaient pas.... « Une dépression ?? Du cinéma, ça se guérit vite » qu'ils disaient. « Ce n'est pas possible d'être dans cet état si longtemps ! » lui répétaient-ils. « Mais ils ne peuvent pas vous laisser comme cela sans argent voyons ! » « vous ne savez pas gérer votre budget ! » lui a-t-on répondu également. Se retrouver seule pour élever 2 enfants en bas-âge, gérer les soucis du quotidien, la maladie, cela devient vite pesant. Je ne sais pas comment elle a fait pour tenir toutes ces années, mais le fait est qu'elle a tenu, qu'elle s'est battue contre tous et qu'elle a réussi. Plusieurs de ses « ami(e)s lui avaient conseillé de laisser tomber, de quitter son mari. Il la faisait souffrir donc à quoi bon rester ? Et puis les enfants n'avaient pas besoin de vivre avec un père fantôme, complètement replié sur lui-même et devenu alcoolique qui plus est ! Et puis lorsqu'on est déclarée mère célibataire, avec deux enfants, cela rapporte ! Mais elle a tenu le coup. « Si je dois me séparer de mon mari, cela se fera mais quand il aura retrouvé ses esprits et qu'on en aura discuté sérieusement tous les deux. En attendant je reste, je ne prendrais pas de décision sur un coup de tête et encore moins pendant qu'il est dans cet état ! » leur répondait-elle à chaque fois. Elle a perdu beaucoup d'ami(e)s, mais cela importait peu pour elle.

     

    Jeudi 12 mars 2015

     

    Je vois bien qu'aujourd'hui elle a un petit coup de blues. Elle ne dit rien, pensant que personne ne le verrait. Elle est comme cela, garde tout à l'intérieur d'elle. C'est une habitude qu'elle a gardé du temps où son mari était en dépression. Je me rappelle le jour où elle a dut lui annoncer la mort de son meilleur ami. Elle avait été le chercher à la sortie du travail. Je vois encore son expression lorsqu'elle lui a dit : « Lulu est mort, je suis désolée ». De la surprise puis la compassion puis enfin la décomposition de son visage lorsqu'il a comprit qu'elle ne parlait pas de son père à elle mais son meilleur ami, à lui.

     

    La veille, il devait passer les voir et comme il ne venait pas, son mari avait appelé, juste pour voir. Tout allait bien, il s'était juste endormi mais il arrivait. Finalement il n'est jamais venu. Il s'est rendormi mais ce coup-ci pour toujours. Rupture d'anévrisme pendant le sommeil. Son mari s'en est toujours voulu. Souvent il répétait « si j'avais été le chercher, j'aurais peut-être pu faire quelque chose ! L'emmener aux urgences ! Il serait peut-être encore là ! ».

    Mais en réalité, qu'aurait-il fait de plus ?

     

    Jeudi 21 mai 2015

     

    Son anniversaire approche. Elle n'aime pas le fêter. En fait, elle n'aime pas préparer son anniversaire, prévoir le repas, lancer les invitations etc... A chaque fois c'est la même chose, elle prévoit quelque chose puis finalement rien ne se passe comme cela aurait dut être, il y a toujours une personne qui décide de prendre les choses en main sans lui demander son avis. Si elle pouvait, elle ne le fêterait pas son anniversaire.

     

    Samedi 23 mai 2015

     

    Elle a craqué ! Oui c'est rare venant d'elle mais à force d'encaisser... Elle s'en est pris à son beau-frère.... Faut avouer aussi qu'il le cherchait bien depuis quelques temps. Elle lui a dit ses quatre vérités, tout ce qu'elle ressentait, son ras le bol de ramasser ses beau-parents, ses enfants, son mari à la petite cuillère à cause de ses conneries, son ras le bol de tout gérer et de gérer tout le monde. Bref elle s'est lâchée. Chose étonnante, son beau-frère lui a présenté des excuses dans la journée. Comme quoi tout peut arrivé.

     

    Lundi 25 mai 2015

     

    Parfois je me demande si elle repense au passé. Agirait-elle différemment si elle le pouvait ?. Continuerait elle ses études au lieu d'arrêter ? Sacrifierait elle autant qu'elle l'a fait jusqu'à maintenant ? La connaissant, je parie que non, elle comme ça. « Le passé est derrière, y revenir ne changera rien ! » Voilà ce qu'elle dirait. « Apprend de tes erreurs pour ne pas les refaire plus tard mais surtout ne regrette rien, assume tes échecs comme tes succès ! ». Un credo qu'elle a mis du temps à accepter.

     

    Samedi 6 juin 2015

     

    Depuis quelques temps, j'essaie de lui faire prendre une décision. Pourtant des décisions elle a l'habitude d'en prendre mais lorsqu’il s'agit d'elle il n'y a plus personne. J'essaie de la convaincre de reprendre le sport, de s'occuper un peu plus d'elle. En théorie elle est d'accord mais dans la pratique elle trouve toujours des prétextes, des excuses pour ne pas y arriver. Il faut qu'elle se motive, cela lui ferait du bien... En temps normal, elle est assez douée pour motiver, conseiller, encourager les autres mais allez savoir pourquoi, elle n'y arrive pas avec elle-même. On dit que les cordonniers sont les plus mal chaussés.... Elle, elle est AESH, une accompagnante d'élèves en situation de handicap.

     

     

    Lundi 8 juin 2015

     

    Sa décision est prise ! Enfin ! Avec sa meilleure amie, elle va faire la course de La Bottine 2016, version marche, pour commencer. Un défi qu'elle a lancé, comme cela sur un coup de tête. Le parcours est de 5 km à travers la ville. Elle s'est fixée un objectif : effecteur le parcours en 45mn maximum. Je me rappelle avant elle marchait beaucoup. Pour son premier poste d'AESH, elle prenait le bus jusqu'au port de Plagny puis terminait à pied le chemin, soit environs 2 km. Tous les matins et tous les midi et par tous les temps. Cela en fait du chemin à la fin de l'année....

     

     

    Lorsque je regarde en arrière, je m'aperçois du chemin qu'elle a parcouru.... Oubliée la petite lycéenne timide, effacée il y a 20 ans en arrière. Aujourd'hui elle est plus forte. Une vraie « warrior » comme dirait une de ses collègues de travail....


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